A l'occasion d'une manifestation (soirée chantante, conférence,
visite guidée etc ... ) vous souhaitez remettre à vos invités une
(petite) brochure.
Afin d'économiser le papier et de réduire l'encombrement, c'est sous la
forme d'un livret imprimé recto-verso au format A4 (donc, une fois plié
et agrafé : A5).
Mais voila, votre imprimante qui date de Mathusalem ne le permet pas
directement, soit il lui arrive de "bourrer" et/ou d'avaler
plusieurs feuilles en même temps, l'ami(e) qui a confectionné la
"maquette" vous a envoyé un fichier PDF (dans lequel les pages se
suivent dans l'ordre naturel de lecture) au lieu d'un Open Document
que vous auriez pu éditer, enfin bref : tout le monde vous en veut !
On respire un grand coup, on prend un peu de temps pour réfléchir .....
et on note la (bonne ?) méthode employée, pour la prochaine fois.
Ici j'utilise Ubuntu (10.04 Lucid Lynx).
La rédaction de ce petit aide-mémoire suppose que l'utilisateur ne
dispose que d'une configuration "familiale" et d'une compétence
"raisonnable" en bureautique.
Les "spécialistes" disposent d'autres moyens, ils n'ont pas besoin de mes conseils.
Cette façon de
procéder répond à une certaine logique (la mienne) et utilise des
logiciels que j'ai choisi (parmi d'autres tout aussi intéressants)
selon des critères parfois subjectifs.
Ce sont si possible des Logiciels Libres, éventuellement des Gratuiciels. Un grand merci à leurs auteurs.
Je vais me baser sur un document texte, rédigé avec le module Writer de la suite LibreOffice.
Le but est de confectionnet un petit "carnet de chants" à distribuer aux participants d'une soirée chantante à thème.
Il n'y a pas (a priori) de "page de couverture" plus rigide, mais si
vous comprenez le principe, vous pouvez intercaler des feuilles d'un
"grammage" plus conséquent dans l'imprimante, si nécessaire.
J'ai activé la numérotation des pages pour m'aider à me répérer
(dans le pied de page).
Je rédige donc :
En utilisant l' "aperçu livre" du document il sera nécessaire
d'insérer temporairement (insertion - saut manuel - saut de page) une
deuxième page blanche pour avoir les pages en vis-à-vis sur la même vue.
Chacun des "lyrics" commence par la ligne du titre (de
style "Titre1") et se termine par l'insertion d'un saut de page.
Lorsque j'ai récupéré toutes les chansons qui seront proposées, je
peux créer une table de matières (que j'ai insérée dans ce qui sera la
page 3 du livret).
En alternant l'utilisation de l'aperçu et le "navigateur" de LibreOffice, j'optimise le nombre de pages à imprimer : deux pages en vis-à-vis pour des textes un peu longs, éventuellement en utilisant le multi-colonnage (j'aurai ainsi 4 colonnes côte-à-côte) si les lignes sont assez courtes (comptines par exemple).
Pour ajuster finement les espacements de ligne, je fais attention de
distinguer les simples "retours à la ligne (maj + entrée) et les fins
de paragraphe (entrée). Je peux ainsi ajuster un interligne fixe de 0.7
à 0.9 cm.
J'apparie les chansons dont les textes tiennent sur une seule
page (dans mon exemple l'ordre des chansons n'a aucune importance, mais
cela pourrait être une contrainte pour vous).
Quand j'ai terminé la mise en page (et supprimé la page blanche temporaire), j'ai donc, si je numérote mes pieds de page :
Si vous imprimez directement à partir de LibreOffice, vous pouvez
demander l'impression d'une "brochure", le logiciel se chargera
lui-même d'envoyer à l'impression les pages dans le bon ordre.
Il faut donc sélectionner "brochure" et "deux pages par feuille" dans
les options d'impression et imprimer d'abord les pages "recto", puis
les pages "verso" après avoir retourné manuellement les pages déjà
imprimées et les avoir remises DANS LE BON SENS ET LE BON ORDRE dans le
panier d'alimentation.
Là, je ne peux pas grand'chose pour vous, ça dépend de votre imprimante, si elle imprime "par dessus" ou "par dessous" etc ...
A vous de l'apprivoiser, c'est vous qui l'avez choisie/achetée, na !
Moi, comme je suis "papiphobe" (pas encore "zéro papier", mais presque)
j'utilise encore une antédiluvienne (mais robuste) HP Deskjet 840c
depuis 1994 !
Il lui arrive parfois trop souvent de "bourrer", voire d'avaler plusieurs feuilles en
même temps, si je ne prends pas grand soin de bien "déramer" les
feuilles et de les caler soigneusement dans le bac d'entrée.
Voila pourquoi il m' a aussi été nécessaire de mettre au point la "conduite d'adaptation" décrite dans la rubrique suivante.
Là, on va "raccrocher" ceux qui ont reçu directement un fichier PDF
et ceux qui (commme moi) ont "imprimé" la maquette dans un fichier PDF
comme le permet LibreOffice.
Les pages du document (qui est encore au format A4) sont numérotées 1, 2, 3, ..... etc.
Si on les envoie à l'impression, même à 2 pages par feuille, on ne pourra pas avoir le recto-verso correct.
Donc là : remue-méninges, ce n'est pas le logiciel qui va le faire pour
nous (il en existe un sous Windows : Livret, je n'ai pas réussi à me
servir de sa version GNU/Linux).
Mon ciboulot commence à atteindre ses limites de "virtualisation", j'ai
donc adopté une méthode un peu loufoque, mais qui fonctionne.
J'ai confectionné (en pliant et repiiant une feuille issue de ma
corbeille, bien sûr), un petit livret miniature, comportant autant de
pages que mon document (40 dans ce cas) et j'ai juste reporté le numéro
des pages dessus.
J'ai "découpé" mon document en autant de pages uniques
numérotées, en utilisant la fonction "Découpage" de PDFsam (PDF Split and
Merge)
En m'aidant de mon petit livret miniature, j'ai ensuite réarrangé les
pages dans un nouveau fichier PDF (fonction "Fusion"), de telle sorte que l'ordre des pages
corresponde à celui de l'impression, que j'ai reporté en rouge sur le mini-livret.
Un petit exemple pour tenter de comprendre ?
Si vous voulez comparer :
Le fichier PDF "source"
Le fichier PDF "imprimable"
Lors de l'impression, je choisis d'imprimer "deux pages par feuille".
Mon imprimante "sait" au moins faire ça avec son pilote GNU/Linux "basique"
Deux pages A4 successives en orientation "portrait" seront donc
imprimées côte à côte sur la même feuille A4, orientée "à l'italienne".
Je n'ai plus qu'à demander l'impression des
pages "intérieures", de 1 à 20 (qui commencent par celles qui sont au
milieu du livret, jusqu'à celles de 2ème et 3ème de couverture), puis
après avoir remis telles quelles les pages sorties, de demander l'impression
des pages "extérieures".... de 21 à 40.
S'il n'y a pas de souci de "bourrage" ou de feuilles "avalées", ça roule tout seul.
La "Loi de Murphy", vous connaissez ?
Il n'y a aucune raison pour que, si ça pouuvait se passer mal, ça se passe
bien ..... surtout en utlisant une imprimante capricieuse et du papier
bas de gamme, pour un usage occasionnel.
Donc, à un moment donné, l'incident survient, une feuille se coince
dans le mécanisme d'entrainement, plusieurs sont avalées en même temps,
les plombs sautent, que sais-je encore ?
Un certain nombre de feuilles sont déjà correctement imprimées
recto-verso, ça vous agace d'avoir l'impression de jouer au Loto ?
Pas de panique, ça m'est arrivé et au terme d'une bonne prise de tête,
j'ai trouvé comment ne réimprimer QUE les pages manquantes.
Ben oui ! parce que les numéros de page que vous indiquez à
l'imprimante pour recommencer n'ont plus rien à voir avec les numéros
de page du document lui-même (souvenez-vous, le tri).
Donc, en même temps (en juste après) que j'ai numéroté les pages de mon
livret "prototype" pour faire le tri, j'ai églement écrit (au feutre
rouge) le numéro d'ordre des pages pour l'impression.
Fûté, non ?
Compliqué, je sais !
Pourquoi faire simple si c'est pour
adopter une méthode Shadoko-quantique (à force d'essayer, on va bien y
arriver ... par hasard !).
Moyennant cette précaution, et comme pendant l'impression j'ai toujours
le doigt sur le bouton d'arrêt d'urgence (je déroule préventivement le
menu qui me permet d'interrompre d'un simple clic la tâche d'impression
en cours), il se peut que je n'aie que quelques feuillets à réimprimer.
La présence sur mon petit "aide-mémoire" des deux numérotations me
permet de ne pas (trop) perdre de temps pour remédier à l'incident.
Cette suite bureautique libre est née
d'un "fork" (une version dérivée et/ou dissidente de la nom moins
excellente OpenOfficeorg) elle est sous Licence Libre LGPL v3 (et
gratuite, ce qui ne va pas obligatoirement de pair).
De nombreuses extensions permettent de l'adapter à des besoins particuliers (ou petites manies).
Elle utilise nativement le format ouvert et normalisé (ISO 26300) OASIS
Open Document, ce qui me garantit de toujours pouvoir disposer à
l'avenir d'un logiciel capable de manipuler MES documents, sans
craindre les lubies d'une société commerciale à visées monopolistiques.
Elle permet d'exporter directement les "impressions" au format (ouvert) PDF.
Elle sait de mieux en mieux ouvrir et manipuler les documents aux
formats "propriétaires" le plus répandus, ceux dont on voudrait par
conformisme et facilité faire un "standard de fait" (eh bien non ! sans
moi !)
Ce logiciel est le GUI (Graphical User Interface) de pdftk, le "couteau suisse du PDF", une bibliothèque de routines qui permet de découper, assember, tourner etc .... les fichiers PDF.
J'utilise depuis l'arrivée des dernières versions de Windows ( Vista et 7) ce système d'exploitation Libre et gratuit.
C'est pour l'instant la plus accessible aux ciboulots "formatés zindoz" des distributions GNULinux, basée sur Debian.
Une fois sorti des réflexes inculqués par une longue (et
satisfaisante) pratique de "l'univers Minimou", son utilisation
m'est apparu aussi conviviale et naturelle.
J'installe de préférence les versions LTS (Long Time Support).
Cannonical (l'éditeur d'Ubuntu) sort une nouvelle version tous
les six mois (en avril et en octobre) et une version dite "stable"
tous les deux ans.
La prochaine version LTS sera donc la 12.04 (nom de
code Precise Pangolin).
Oh, bien sûr, tout n'est pas parfait, il subsiste un certain nombre de
périphériques pour lesquels les fabricants n'ont pas fait l'effort de
développer des pilotes Linux, mais ça devient une exception (chiante,
l'exception, pour mon scanner diapos !).
Tous les logiciels que j'utilisais ont un équivalent Libre et parfois meilleur.
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Si vous le voyiez, vous n'en croiriez pas vos yeux !
Et c'est tant mieux pour vous, il est finalement plus "rentable"
finalement de passer par les services d'une boutique de reprographie,
ou d'une imprimerie (associative, un C.A.T. par exemple ?).
Heureusement
que je n'ai eu à ce jour que deux ou trois occasions, faute de
temps et/ou de "sousous" de la part de mon "commanditaire",
de me livrer à ce petit casse-tête !
Edit le 18 novembre 2011 :
Les coûts d'impression des imprimantes laser N&B ayant nettement
baissé ' de 0.03 à 0.05 € la feuille (soit environ trois fois moins
qu'avec une jet d'encre), il devient raisonnablement envisageable
d'utiliser plus fréquemment ce petit "savoir-faire" associatif.
A suivre donc pour les retours d'expérience.
Je tiens à remercier
Ma "commanditaire préférée" qui m'a demandé ce boulot et me
permet ainsi de mettre au clair mes procédures personnelles et de
les partager,
les auteurs et la « communauté du Logiciel Libre » qui
ont mis à notre disposition ces logiciels "ouverts" (souvent
gratuits, mais ne pas confondre la GNU licence et la gratuité),
Ce tutoriel a été rédigé également à l'aide des logiciels :
LibreOffice, suite bureautique complète, pour la rédaction de
ce texte
Les divers utilitaires qui font partie de la distribution Ubuntu, ainsi que ceux qui y sont portés.
Lionel, le 20 mars 2011
licence
Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage
des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.